Fécondation in vitro

Par Équipe de Babygest
Dernière actualisation: 05/07/2019

La fécondation in vitro est une technique de reproduction assistée utilisée pour résoudre de nombreux problèmes de fertilité. Il y a deux façons principales de le faire: la FIV conventionnelle et la FIV-ICSI. Dans cet article, nous allons voir les avantages et les inconvénients de chacun de ces types de FIV, ainsi que des principales indications et étapes les composent.

De plus, nous parlerons de la gestation pour autrui, une procédure de fécondation in vitro qui permet aux femmes n'ayant pas la capacité de gestation et aux hommes n'ayant pas de partenaire féminin d'avoir des enfants.

Vous trouverez ci-dessous un index des 8 points que nous allons aborder dans cet article.

Qu'est-ce que la FIV ?

Elle est définie comme la technique par laquelle les ovules et les spermatozoïdes sont fusionnés en laboratoire pour donner naissance à l'embryon. Il est nécessaire de prélever les ovules et les spermatozoïdes de l'organisme pour procéder à la fécondation.

Ensuite, les embryons obtenus sont cultivés pendant une période de 3 à 6 jours, puis transférés dans l'utérus de la femme en attendant que se produise l'implantation et ainsi, le début de la grossesse.

Les embryons viables qui ne sont pas transférés seront cryoconservés pour une utilisation ultérieure.

Selon la façon dont l'ovule et le spermatozoïde sont unis, on distingue deux types de FIV: FIV traditionnelle et FIV-ICSI. Les différences entre les deux options, ainsi que les étapes générales de la FIV, sont expliquées en détail ci-dessous.

La FIV étape par étape.

La FIV traditionnelle et la FIV-ICSI suivent les mêmes étapes. Voici les détails:

Stimulation ovarienne

Afin de favoriser la production et la maturation de plus d'un ovule par l'ovaire, la patiente suit une stimulation ovarienne par traitement hormonal.

Par l'administration de ces hormones, pratiquement tous les ovules qui commencent leur croissance dans ce cycle atteignent la maturité finale et pas seulement un seul comme cela se produit dans un cycle naturel (sans traitement).

Ainsi, nous augmentons les chances de succès du processus, car plus nous obtenons des ovules de qualité, plus grandes sont les chances d'obtenir des embryons viables, capables de s'implanter et de donner lieu à une grossesse.

Ce traitement a une durée variable d'environ 6 à 10 jours. Pendant cette période, il est nécessaire que la patiente subisse des examens gynécologiques pour étudier le développement des follicules (structures de l'ovaire où poussent les ovules) et planifier la ponction folliculaire. Vous pouvez obtenir plus de détails sur cette étape en cliquant sur le lien: Stimulation ovarienne.

Ponction folliculaire

Aussi appelée ponction ovarienne, c'est l'intervention chirurgicale au cours de laquelle les ovules sont extraits de l'ovaire afin de les féconder plus tard en laboratoire.

Cela consiste à piquer le follicule et à aspirer le liquide à l'intérieur duquel se trouvent les ovules. Ce liquide est ensuite analysé pour détecter la présence d'ovules.

Il s'agit d'une intervention chirurgicale simple qui dure entre 15 et 30 minutes. Elle est réalisée sous anesthésie légère et ne nécessite pas d'hospitalisation. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans l'article suivant: La ponction ovarienne.

Collecte et préparation du sperme

L'échantillon de sperme doit être obtenu par masturbation après une période d'abstinence sexuelle de 3 à 5 jours environ. Après son obtention, l'échantillon séminal est soumis à un processus de capacitation.

La capacitation spermatique consiste à éliminer le plasma séminal, ainsi que les spermatozoïdes morts et de mauvaise qualité afin de concentrer l'échantillon dans des spermatozoïdes de haute qualité et à potentiel reproducteur.

Si aucun spermatozoïde n'est trouvé dans l'éjaculat pour la FIV, il est possible d'obtenir des spermatozoïdes par biopsie testiculaire ou par aspiration épididymique.

L'échantillon ainsi obtenu est de faible qualité et c'est pourquoi l'ICSI sera appliqué dans ces cas.

Fécondation

C'est la seule étape qui diffère entre la FIV classique et l'ICSI. C'est à ce moment que l'ovule et le spermatozoïde fusionnent pour obtenir l'embryon.

Dans la section "Types" de cet article, vous pourrez lire quelles sont les variations d'une méthode à l'autre.

Évaluation de la fécondation

Environ 16 à 20 heures après la fécondation, l'embryologiste analyse les ovules qui ont été correctement fécondés. Ce sont ceux qui ont 2 corpuscules polaires (CP) et deux pronucléi (PN): le masculin et le féminin.

Les deux pronucléi fusionneront pour former le zygote (une seule cellule), qui continuera son développement embryonnaire en laboratoire.

La culture embryonnaire

Les embryons viables sont maintenus en culture dans des incubateurs spéciaux qui maintiennent les conditions de température et de concentration des gaz pour favoriser leur bonne croissance jusqu'au moment du transfert ou jusqu'à leur congélation.

Pendant la période de culture, l'évolution des cellules sera étudiée et classée en fonction de leur qualité.

Préparation de l'endomètre

C'est le traitement que la patiente doit suivre pour préparer son endomètre, qui est la couche utérine où les embryons s'implantent. Ainsi, l'implantation est favorisée et la probabilité de grossesse augmente.

Il consiste à administrer des œstrogènes et de la progestérone pour que l'endomètre ait un aspect trilaminaire et une épaisseur approximative comprise entre 7 et 10 mm. Parfois, dans les cycles frais (quand il n'y a pas congélation), lorsque le niveau d'œstrogène est déjà élevé en raison de la libération naturelle, seule de la progestérone peut être donnée pour soutenir la phase lutéale.

Transfert des embryons

Une fois que l'endomètre de la patiente présente les bonnes conditions pour l'implantation d'embryons, les embryons de meilleure qualité sont transférés.

Il faudra d'abord déterminer le nombre d'embryons à transférer et ensuite, parmi les embryons viables, choisir ceux qui sont de meilleure qualité, c'est-à-dire ceux qui seront transférés dans l'utérus.

La qualité des embryons est déterminée en fonction de différentes qualités telles que le rythme de division, la morphologie, etc. Dans ce lien, vous pouvez en savoir plus sur la classification des embryons: Qualité des embryons

Le transfert est généralement effectué soit le troisième jour, soit au stade du blastocyste, c'est-à-dire au jour 5 ou 6. Le choix de l'un ou l'autre jour dépendra de chaque situation.

Les embryons restants non transférés seront cryoconservés pour un traitement ultérieur. Le processus qui est actuellement appliqué et qui permet les meilleurs taux de survie est la vitrification des embryons.

Si vous voulez en savoir plus sur le transfert d'embryons, vous pouvez lire cet article: Transfert d'embryons

Les différents types

Comme mentionné ci-dessus, il y a deux façons d'effectuer l'union de l'ovule et du spermatozoïde en laboratoire. Bien que dans l'article "FIV ou ICSI" vous puissiez obtenir des données spécifiques sur les différences entre les deux, nous allons résumer ci-dessous les principales variations:

FIV traditionnelle

Dans chaque goutte de milieu de culture de la plaque de laboratoire, on place un ovule et une certaine quantité de spermatozoïdes. On laisse la plaque en culture dans un incubateur spécifique qui maintient les conditions de développement appropriées, en attendant qu'au moins un spermatozoïde puisse pénétrer par lui-même l'ovule et donner naissance à l'embryon.

Ce processus est plus proche de la façon naturelle dont le spermatozoïde féconde l'ovule. Si la qualité du sperme le permet, c'est généralement cette première technique qu'on utilise, bien que cela varie considérablement entre les cliniques de fertilité et les autres.

FIV-ICSI

C'est ce qu'on appelle une injection intracytoplasmique de spermatozoïdes(ICSI).

Il s'agit d'une méthode de fécondation in vitro dans laquelle le spécialiste lui-même introduit le spermatozoïde dans le cytoplasme de l'ovocyte par l'intermédiaire d'un microinjecteur.

Cette technique est plus coûteuse que la FIV traditionnelle. Elle exige beaucoup de compétence et de délicatesse de la part de l'embryologiste qui la pratique ainsi que du matériel spécifique.

Elle est utilisée surtout dans les cas sévères d'infertilité masculine tels que l'oligospermie, l'asthénozoospermie, l'azoospermie obstructive, etc.

La gestation pour autrui est le traitement de procréation médicalement assistée qui implique le plus de questions et de doutes pour un patient.Par conséquent, un aspect fondamental dans le choix d'une clinique et d'une agence pour le traitement des mères porteuses est la transparence.

Avantages et inconvénients

Le principal avantage de la fécondation in vitro est qu'elle permet la grossesse à des couples ayant des problèmes de fertilité plus ou moins graves, tant dans le cas d'infertilité masculine que féminine, mixte ou non.

Pami les principales pathologies qui nécessitent une FIV, on retrouve:

  • Mauvaise qualité séminale: azoospermie, tératospermie, oligospermie, asthénospermie, etc.
  • Anomalies génétiques qui risquent d'être transmise à l'enfant, que ce soit chez l'homme ou la femme.
  • Problèmes d'ovulation
  • Problèmes anatomiques tels que malformations utérines, obstruction des trompes de Fallope, etc.
  • Ménopause précoce ou insuffisance ovarienne prématurée.
  • Endométriose
  • Altérations hormonales affectant la production de spermatozoïdes et/ou d'ovules.
  • Échecs d'implantation et/ou fausses couches répétées.

Malgré ce grand avantage, la fécondation in vitro est un processus avec une forte implication émotionnelle, un coût élevé et techniquement compliqué. De plus, elle présente une série de risques associés tels que ceux-ci:

  • Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne qui peut résulter de la stimulation.
  • Une probabilité de grossesse multiple (jumeaux, triplés, etc.) plus élevée.
  • Un risque accru de grossesse extra-utérine et de fausse-couche.
  • Besoin de traitement hormonal
  • Nécessité d'une intervention chirurgicale (ponction ovarienne et, dans certains cas, biopsie testiculaire).

Pour en savoir plus sur les risques, lisez l'article suivant: Risques de FIV

Exigences

Pour pouvoir procéder à la fécondation in vitro, une femme doit être capable de produire des ovules après stimulation ovarienne. De plus, ces ovules doivent être au stade de maturation propice, appelé métaphase II ou MII. C'est à ce moment que les ovules peuvent être fécondés.

Quant à l'homme, jusqu'à l'arrivée de l'ICSI, il était nécessaire d'avoir une bonne concentration de spermatozoïdes et il était également important que les spermatozoïdes soient mobiles pour pouvoir pénétrer l'ovule.

Cependant, pour appliquer la technique ICSI, il suffit d'un seul spermatozoïde vivant pour chaque ovule à féconder, sans que celui-ci ait nécessairement une bonne mobilité (bien que cela soit préférable car c'est un paramètre de qualité).

S'il n'y a pas de gamètes disponibles (en raison d'une maladie ou de l'absence d'un partenaire homme/femme), le don de sperme et/ou d'ovules peuvent toujours être utilisés pour obtenir les embryons. Dans ce cas, le processus de FIV serait scindé, puisque certaines étapes seraient effectuées par le donneur et d'autres par les futurs parents.

Par exemple, dans le cas du don d'ovule, la stimulation ovarienne et la ponction folliculaire seraient les traitements que la donneuse devrait suivre, tandis que la receveuse (future mère) devrait préparer son endomètre au transfert et à la grossesse.

Une autre exigence fondamentale est que l'utérus de la femme doit être en bonne condition pour pouvoir mener la grossesse à terme. Si cette exigence n'est pas respectée, on peut avoir recours à la gestation pour autrui.

FIV en GPA

La gestation pour autrui est un processus de procréation assistée dans lequel une autre femme (la mère porteuse) accepte de porter la grossesse d'une autre personne ou d'un couple (parents d'intention). Vous pouvez en apprendre plus en suivant ce lien: Gestation pour autrui (GPA): définition et informations utiles

La fécondation in vitro est habituellement le processus qui est utilisé pour que la mère porteuse tombe enceinte. Ainsi, la mère d'intention subira la première partie de la FIV, c'est-à-dire la stimulation ovarienne et la ponction folliculaire, et la mère porteuse subira la préparation endométriale et le transfert embryonnaire.

Une fois la grossesse et l'accouchement terminés, le nouveau-né sera donné aux parents d'intention, sans que la mère porteuse n'ait aucun droit ou obligation à son égard. Il est également possible d'effectuer ce processus en utilisant des ovules et/ou du sperme de donneur plutôt que du sperme de donneur.

Vos questions fréquentes

Quels sont les avantages et les inconvénients de l'ICSI par rapport à la FIV ?

Par Dr. Joel G. Brasch (gynécologue).

L’ICSI, l'injection intracytoplasmique de spermatozoïdes a été mise au point en 1988 pour traiter l'infertilité masculine, c'est-à-dire les hommes dont les paramètres de spermatozoïdes sont très faibles, pour traiter l'échec de la fécondation par FIV. L'ICSI est maintenant utilisé régulièrement dans de nombreux programmes de FIV, car le taux de fécondation est plus élevé qu'avec les techniques de fécondation standard et les taux de grossesse sont plus élevés. On ne dispose pas d'informations suffisantes sur l'augmentation possible des anomalies congénitales liées à l'ICSI. Il semble y avoir un risque accru de jumelage identique avec l'ICSI, en particulier lors du transfert des blastocystes. Ce pourcentage peut atteindre jusqu'à 2 %.

Quel est le prix de la fécondation in vitro?

Par Andrea Rodrigo (embryologiste).

Le coût de la fécondation in vitro varie en fonction des caractéristiques de chaque situation. Par exemple, la dose de médiation pour la stimulation, la nécessité d'utiliser des ovules ou du sperme de donneur, le nombre de tentatives, le type d'incubateur pour la culture embryonnaire, la clinique de fertilité où le traitement est effectué, etc.

Dans tous les cas, un processus de FIV de base peut coûter entre 2.500 et 6.000 euros.

Quelle est la probabilité d'obtenir une grossesse " in vitro"?

Par Andrea Rodrigo (embryologiste).

Le succès du traitement de FIV dépend de nombreux facteurs, l'âge de la femme étant l'un des plus importants. La probabilité de grossesse est autour de ces valeurs:

  • Environ 40% chez les femmes de moins de 35 ans.
  • Entre 25 et 35 % chez les femmes de 35 à 37 ans.
  • Entre 20 et 25 % chez les femmes de 38 à 40 ans.
  • Entre 8 et 13 % chez les femmes de plus de 40 ans.

La probabilité de succès est plus grande si l'on utilise des gamètes de donneurs, car ils proviennent de jeunes garçons et filles en bonne santé.

Y a-t-il une différence entre la fécondation in vitro et l'insémination artificielle?

Par Andrea Rodrigo (embryologiste).

Oui, les deux sont des techniques de procréation assistée, bien qu'il y ait une différence fondamentale entre elles : la fécondation elle-même dans la technique d'insémination artificielle a lieu dans l'organisme de la femme, spécifiquement dans les trompes de Fallope. Au contraire, en FIV, qu'elle soit conventionnelle ou FIV-ICSI, la fécondation ou l'union de l'ovule et du spermatozoïde a lieu en laboratoire.

Que signifie " cycle naturel FIV "?

Par Andrea Rodrigo (embryologiste).

Cela signifie qu'elle est réalisée sans le processus de stimulation ovarienne, c'est-à-dire sans donner d'hormones pour stimuler la maturation ovarienne. L'inconvénient de ce processus, et ce qui n'est pas habituellement fait, est que nous n'obtiendrions qu'un seul ovule : celui qui était naturellement destiné à l'ovulation.

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Bibliographie