La gestation pour autrui est un processus complexe du point de vue éthique, surtout quand la femme qui accepte de porter le bébé d'une autre personne ou d'un couple reçoit de l'argent en échange.
C'est ce qu'on appelle la gestation pour autrui commerciale. Beaucoup de secteurs considèrent que le fait de rétribuer l'aide de la mère porteuse fait du corps de celle-ci un "instrument" et cela devient inadmissible du point de vue éthique.
D'un autre côté, on trouve ceux qui insistent sur le fait que la femme qui accède à devenir mère porteuse court des risques et des complications associés à la grossesse et que pour cette raison il est juste qu'elle reçoive une compensation économique.
Parmi les destinations qui permettent cette modalité de gestation pour autrui on trouve l'Ukraine, la Russie et certains Etats des Etats-Unis, comme l'Arkansas, la Californie, la Floride, l'Illinois, le Texas et le Vermont.
Il existe d'importantes disparités entre ces destinations en ce qui concerne la compensation économique des mères porteuses. Ainsi, dans les Etats des Etats-Unis qui autorisent la maternité de substitution, les mères porteuses reçoivent environ 30 000 dollars, tandis que dans d'autres destinations comme la Russie ou l'Ukraine, les mères porteuses reçoivent entre 10 000 euros et 15 000 euros environ.
Motivation pour être mère porteuse
Comme indiqué plus haut, la compensation économique des mères porteuses est sans doute l'un des aspects les plus controversés de cette technique de procréation. C'est pour cette raison que les pays qui autorisent la compensation de la mère porteuse, qui aide d'autres familles à concevoir des enfants, choisissent en général de limiter la somme qui peut être versée. De cette façon, on peut éviter que le bénéfice économique ne devienne la seule motivation pour une femme qui décide de devenir mère porteuse. C'est aussi une façon d'éviter d'associer la gestation pour autrui à une marchandisation du corps humain.
Bien que l'argent puisse être une motivation importante, en général ce n'est pas la seule. Le fait d'avoir souffert de problèmes de fertilité, de connaître dans son entourage des personnes qui ont des difficultés à concevoir, ou encore de ne pas imaginer une vie heureuse sans enfants sont les motivations principales parmi les femmes qui décident de devenir mères porteuses.
Par exemple, en Californie, qui est l'une des destinations les plus expérimentées en gestation pour autrui, on exige aux mères porteuses un certain niveau socio-économique. De cette façon, on parvient à assurer que l'argent n'est pas la motivation principale et on protège en même temps les femmes de l'exploitation des mafias.
En Inde, où le niveau de vie est considérablement plus bas qu'aux Etats-Unis, beaucoup de femmes ont été forcées par le passé à devenir mères porteuses par des mafias qui se consacrent à l'exploitation de la femme. C'est pour cette raison que l'Inde a interdit il y a quelques années la gestation pour autrui commerciale.
Toutefois, le problème ne vient pas nécessairement du fait de compenser économiquement la mère porteuse, mais plutôt des conditions dans lesquelles se déroule le processus.
Aux Etats-Unis, la gestation pour autrui commerciale fonctionne bien, tandis que dans d'autres destinations comme l'Inde ou la Thaïlande, où les contrôles sont moins rigoureux et les critères pour les mères porteuses moins exigeants, la compensation économique dérive en exploitation et marchandisation du corps de la femme.
C'est pour cela qu'il est si important de conduire ce processus uniquement dans des pays dont la législation offre des garanties, où les droits des parties impliquées sont protégés et dans lesquels on peut s'assurer que la mère porteuse agit libre de contraintes.
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Quelle atrocité d’exploiter les femmes de cette façon… c’est clair que s’il n’y a pas un minimum de contrôle c’est compliqué d’éviter le trafic de mères porteuses, surtout dans un pays comme l’Inde…