Le Portugal a récemment changé sa législation en autorisant le recours à la gestation pour autrui. Pour la première fois, la demande d'un couple et d'une mère porteuse a été admise par le Conseil portugais de la procréation médicalement assistée (CNPMA). Elle vient maintenant d'être approuvée par l'Ordre des médecins.
Démarches avant d'autoriser la GPA
Après l'admission de la requête d'autorisation pour établir un contrat de GPA, le CNPMA transmet le dossier à l'Ordre des médecins.
Celui-ci vient de d'émettre un avis favorable, avant de renvoyer le dossier au CNPMA qui donnera son autorisation définitive après une période maximale de délibération de 60 jours. Pendant cette période, le CNPMA peut solliciter un supplément d'informations.
Deux mois peuvent donc encore passer pour que les futurs parents et la mère porteuse soient en mesure d'établir un contrat de GPA et de commencer le processus.
Une grand-mère portera son petit-enfant
La demande concerne une jeune femme de 30 ans, Isabel, dont les problèmes de santé ne laissent pas d'autre alternative que la gestation pour autrui pour devenir maman d'un enfant biologique.
En plus d'une endométriose sévère qui lui a valu plus de dix interventions chirurgicales avant de procéder à une ablation de l'utérus, elle a aussi eu des problèmes de santé qui ont nécessité le recours à la chimiothérapie.
L'ablation de l'utérus consiste à retirer l'organe par voie chirurgicale : la gestation en devient donc physiquement impossible.
Ses ovocytes ayant été cryoconservés dans le but de préserver sa fertilité, le bébé sera donc bien son enfant biologique ainsi que celui de Miguel, le futur papa.
La mère porteuse sera Maria, la mère de la patiente, qui va donc porter son propre petit-fils pour aider sa fille à avoir une descendance.
Maria a 50 ans et a déjà vécu deux grossesses. Selon ses déclarations à l'hebdomadaire portugais Expresso, elle se montre prête à en vivre une troisième car elle considère son acte comme un acte d'amour, une opportunité qu'elle peut offrir à sa fille.
La loi sur la GPA au Portugal
Rappelons que, par la loi du 22 août 2016, la gestation pour autrui est limité au Portugal à des cas exceptionnels d'absence ou de dysfonctionnement de l'utérus. La mère porteuse ne peut recevoir aucune compensation financière et, comme dans le cas de Maria, elle peut être un membre de la famille.
Depuis l'entrée en vigueur, le 1er août 2017, du décret d'application de la loi sur la GPA, les futurs parents et la mère porteuse peuvent présenter une demande conjointe en remplissant un formulaire disponible sur le site web du CNPMA.
La requête d'Isabel, Miguel et Maria a été approuvée à l'unanimité par les membres du conseil. Parmi toutes les demandes formalisées depuis l'entrée en vigueur du décret d'application de loi portugaise sur la GPA, le recours d'Isabel est pour l'instant le seul qui a été examiné par le conseil de la PMA, comme celui-ci l'a annoncé dans un communiqué de presse.
Au 15 novembre 2017, 99 couples ont déjà adressé une demande pour célébrer un contrat de GPA. Parmi ceux-ci, 58 couples concernent des femmes portugaises et 41 des femmes en provenance d'un autre pays, principalement l'Espagne (39 demandes).
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Franchement, je trouve ça très bien dans un cas comme ça. Ça se passe en famille, une mère veut aider sa fille, quoi de plus naturel ? Je suis sûre que je ferais la même chose. J’espère juste que la maman n’est pas trop âgée et que la grossesse se passera bien. Bonne chance !